Se mettre dans les pas d’Edgar Morin et cheminer à ses côtés représente pour nous, enseignants chercheurs, une aventure intellectuelle riche d’apports multi- disciplinaires pour construire et élaborer nos travaux. Nous sommes entrés par la porte de l’écologie de l’action et y avons trouvé la théorie de la complexité que nous qualifions de paradigme de la transversalité et de la reliance. L’écologie de l’action se présente ici comme étant une alternative au modèle de l’agir ration- nel et instrumental. Elle se traduit dans les travaux de Christophe Schmitt par la théorisation de l’agir entrepreneurial dont l’action est finalisée et se construit chemin faisant au sein d’un écosystème, et dans ceux de Philippe Lorino comme étant une action qui se déploie dans un écosystème dans l’objectif d’atteindre un but mais dont la réussite n’est pas certaine, elle est de l’ordre de l’aléatoire. Nous nous référons à ces deux modèles pour élaborer nos problématiques de recherche et orienter nos résultats. L’écologie de l’action complexe et plus globalement le paradigme de la complexité outre qu’il se présente comme étant un modèle de référence pour nos travaux, il incarne également pour nous une grille de lecture qui nous permet de donner du sens pour appréhender et comprendre les multiples événements que nous rencontrons au cours de notre vie.