Côté taux d’intérêt, le marché de la rentrée estivale présente actuellement des taux moyens en baisse entre 0,20 et 0,30 % sur toutes les maturités, dont la justification se trouve dans une inflation redescendue en dessous de 2 %, un message prudent mais plutôt optimiste de la Banque Centrale Européenne, et des objectifs de production de crédits immobiliers des banques très en retard, malgré la prudence de ceux-ci en début d’année.
Notre baromètre présente un panorama de plus en plus agréable pour les emprunteurs :
- Prêts relais : entre 3,50 et 3,80 % (taux indiqués hors assurance de prêt)
- Prêts sur 15 ans : entre 3,35 et 3,60 %
- Prêts sur 20 ans : entre 3,40 et 3,70 %
- Prêts au-delà de 20 ans : entre 3,65 et 3,85 %.
Pour peu qu’il y ait un apport de 10 % plus les frais de mutation, les dossiers présentés seront bien accueillis. Ca ne servira pas la baisse des prix, mais gageons que ça contribuera à redonner confiance…
Le contexte
Il parait ridicule de le rappeler, mais nos dirigeants politiques et leurs conseillers semblent ignorer que l’immobilier est un marché basé sur la confiance des ménages dans leur avenir. Parce qu’emprunter sur 20 ans (moyenne des durées de contrats de crédit immobilier signés) c’est long – quand bien même la duration (la durée réelle de vie d’un crédit) demeure très stable aux alentours de 8 ans pour les résidences principales, rappelons-le -, et que la charge du remboursement pèse pour 1/3 de ses revenus, sans compter les charges d’entretien.
Redonner la confiance signifiera avant tout donner de la visibilité. Aux candidats à l’achat, qu’ils soient investisseurs privés (non, les ménages investisseurs et bailleurs ne sont pas des profiteurs nantis !), ou publics, avec un véritable Plan Logement, réclamé par tous les professionnels depuis des années maintenant. Aux primo-accédants en leur permettant d’envisager le financement de leur projet. Aux acteurs du Logement, en leur précisant un horizon de mesures stables afin qu’ils acceptent d’engager des chantiers et de leur permettre d’investir de nouveau.
Pour l’heure, trop de questions demeurent sans réponse, trop d’annonces ont été faites de part et d’autre – et au-delà de toute sensibilité politique – pour assurer ce retour de la confiance. Heureusement l’envie est bien là concernant les ménages et les professionnels, mais aussi les banques. Il ne reste qu’à créer le liant dans tout cela pour faire repartir une machine qui devait se calmer, mais qui ne méritait pas le mauvais traitement que les gouvernants ont fait subir au marché ces dernières années.
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