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Le marché de l’immobilier et les nouveaux modèles économiques 

DIAW Zohra

MISSAYKE Khaled

 PERRIN Valentine

REINERT Jordan

STACHNIK Romane

Étudiant(e)s en Master II Management et Développement de Patrimoine Immobilier

IAE de Metz – School of management

En partenariat avec la CCI Campus Moselle

Le marché de l’immobilier et les nouveaux modèles économiques

Introduction

Agences immobilières, plateformes dédiées, mandataires indépendants, agences hybrides… Les moyens de réaliser une opération immobilière sont multiples sur un marché qui plus est en pleine mutation. Dans ce sens, il est intéressant de comparer le modèle classique de l’agence avec les nouveaux modèles économiques qui viennent bousculer le marché. Les agences immobilières sont un intermédiaire pour les transactions de biens immobiliers tandis que les autres modèles viennent casser les principes de celle-ci, que ce soit par l’approche ou encore pas les prix ou le format. On se demande alors comment les nouveaux modèles économiques s’imposent sur un marché dominé par les agences traditionnelles. Pour apporter les meilleures réponses à la problématique nous allons revenir sur le marché immobilier et ses évolutions, puis dans un second temps sur ce que le futur de ce marché tend à devenir. Enfin nous évoquerons l’avis de professionnels sur le sujet.

Le marché immobilier, l’évolution des modèles économiques

Coup d’œil sur les nouveautés

Le secteur de l’immobilier est vaste. En effet, qu’il s’agisse d’une accession à la propriété, d’une envie ou d’un besoin de se loger, de regarder les annonces immobilières par curiosité ou non, ce sont autant d’éléments qui sont au cœur de la vie des français et qui représentent une importance particulière pour chacun d’entre nous. L’immobilier est depuis toujours fondé sur un modèle traditionnel qui inclut des agences immobilières, composées de professionnels de l’immobilier qui répondent aux besoins de locataires, propriétaires ou acquéreurs. Ce modèle se voit évoluer au fur et à mesure des générations, avec l’arrivée du numérique dans nos quotidiens et force est de constater que la tendance sociale vient bouleverser, petit à petit, le modèle économique classique de l’immobilier, notamment dans le domaine des transactions immobilières.

Si tout le monde connaît les agences immobilières, qu’elles soient rattachées ou non à un nom de franchise (Laforêt, Century 21, Orpi, etc.), il est plus difficile de comprendre les nouveaux modèles économiques. D’ailleurs, qu’est-ce qu’il faut nommer par nouveaux modèles économiques ? Dans une définition simple, cela signifie un changement, une adaptation sur les méthodes et les objectifs d’une entreprise pour réussir à créer un chiffre d’affaires et performer dans un domaine d’activité.

Dans l’immobilier, on reconnaît par exemple les agences immobilières qui cassent les prix sur les frais d’agence, qui font bien souvent peur aux propriétaires qui souhaitent vendre leur bien. Avec ce concept importé de Suède, de nombreuses agences ont ouvert leurs portes avec une offre de frais d’agence fixes, peu importe la valeur du bien. Ce nouveau modèle économique correspond à des agences immobilières que nous qualifions low cost ou « hybrides » et permet désormais aux vendeurs (ou acquéreurs selon la répartition des frais) d’économiser de l’argent. Sur cette nouvelle lignée, on retrouve par exemple le réseau Prooprio ou encore Hubert IMMO, qui réussissent à conquérir le marché de l’immobilier. Cette méthode est donc une première grande contrainte pour les agences immobilières classiques qui, elles, assurent un système de rémunération basé sur un pourcentage du prix de vente du bien. Dans le même esprit, on retrouve un autre nouveau modèle économique qui propose de l’achat ultra rapide des biens, pour des clients pressés de vendre. Dans ce système, l’objectif n’est plus la mise en publicité du bien pour le client jusqu’à trouver un acquéreur, mais de réaliser une transaction entre vendeurs et professionnels de l’immobilier. C’est le cas de Quick immo ou Homeloop, qui réalisent une estimation du bien qui est en vente et proposent de le racheter dans un temps record, malgré un tarif bien en-deçà de la valeur du marché. Ce modèle économique, très récent, s’adresse à des personnes qui ont besoin de quitter leur logement rapidement et sans se soucier d’une vente tardive pour déménager (c’est le cas des mutations professionnelles par exemple).

Enfin, un autre nouveau modèle économique est celui des mandataires indépendants, qui interviennent sur le marché de l’immobilier sans obligation de formation et sans les contraintes réglementaires soumises aux agents immobiliers. En effet, ils ne sont pas soumis aux mêmes réglementations que les agents immobiliers, bien qu’ils aient évidemment d’autres obligations. L’opération est réalisée sous le contrôle et la carte professionnelle d’un agent immobilier, et permet aux négociateurs d’exercer de chez eux, évitant ainsi des charges et des frais fixes que l’on retrouve dans les agences immobilières. Bien qu’indépendants, ils sont souvent rattachés à des réseaux connus tels que IAD ou La Fourmi Immo et se chargent en majeure partie des transactions, avec des méthodes similaires à celles que l’on connaît en agence immobilière.

L’état du marché de l’immobilier commercial aujourd’hui

Selon les Notaires de France, l’année 2021 a signé un record en termes de transactions immobilières avec 1,2 millions de transactions, soit une hausse de 9,9% par rapport à 2020. On le sait, le marché immobilier a été largement nourri par les impacts de la COVID 19 et des confinements relatifs à cette pandémie mondiale. Les français sont également de plus en plus intéressés pour investir du fait des taux d’intérêt intéressants, même si contradictoirement, les apports nécessaires à l’investissement peuvent dissuader les potentiels acheteurs, mais ils peuvent toujours compter sur les courtiers pour les accompagner dans leur projet. Face à un marché aussi porteur, on peut imaginer que les agences immobilières n’ont qu’à se laisser porter par cette vague, cependant, les nouveaux modèles économiques précédemment exposés viennent conquérir le marché, ce qui donne du fil à retordre aux agences immobilières traditionnelles. Dans cette conjecture visiblement idéale, nous allons observer la position de chacun.

On notera dans un premier temps que l’agence immobilière reste un format très prisé et apprécié grâce à la vitrine physique, source d’intérêt principale des acheteurs, bien que les agences en ligne se multiplient. L’agence traditionnelle reste un format de confiance grâce à sa place historique sur le marché, plutôt rassurante. Le contact avec le client, les grands noms de l’immobilier qu’ils soient des indépendants locaux (comme Benedic dans les départements de Moselle et Meurthe et Moselle) ou des réseaux nationaux (Century 21, Plaza Immobilier, Foncia, Laforêt, Orpi, etc.) contribuent à cette popularité. Les agences indépendantes sont encore aujourd’hui largement majoritaires dans le pays, mais les franchisés réalisent tout de même de 35 à 40% du chiffre d’affaires sur le marché immobilier national. Les agences traditionnelles semblent ainsi toujours en position de force. Sur ce marché en pleine mutation, elles devront tout de même s’adapter aux nouvelles évolutions pour espérer maintenir le cap.

Parallèlement, les mandataires indépendants semblent gagner du terrain avec un chiffre d’affaires en augmentation de 16% en 2020 pour ces professionnels de l’immobilier. Cela s’explique notamment par la croissance des réseaux de mandataires indépendants, multipliés par quatre depuis 2015. Ce métier est de plus en plus attractif, on le rappelle, les mandataires n’ont pas besoin de faire preuve d’expérience ou de diplôme en la matière, ils se rémunèrent sur leurs propres transactions, et donc relativement à leurs propres motivations et capacités. Ainsi, ces réseaux sont en grande partie composés d’acteurs efficients et compétiteurs puisque tenus à leur propre travail.

Intéressons-nous maintenant aux agences hybrides, qui cassent les prix grâce à des forfaits fixes (et non basés sur un pourcentage). Elles constituent une opportunité non négligeable et se placent en gros concurrents des agences traditionnelles. Du fait de leur place nouvelle sur le marché, il est encore compliqué d’obtenir des statistiques relatifs à leur performance sur le marché national, mais le concept va jusqu’à séduire de grands investisseurs. L’agence Proprio sera l’exemple le plus parlant car elle a su soulever des fonds à hauteur de 6 millions d’euros en 2018. Ce modèle économique se démarque largement par les prix, mais souvent grâce à une dimension plus digitale, à une approche plus humaine, une estimation plus juste. En effet, le gain ne varie plus en fonction du bien. De nombreux atouts qui permettront très probablement de s’imposer sur le marché dans le futur, un concept à suivre de près.

Sur un marché immobilier très compétitif, il convient enfin d’évoquer la place du « particulier à particulier ». Par ce procédé, il n’y a plus de frais d’agence, même si une bonne communication peut s’avérer être coûteuse ou que beaucoup ne s’avèrent finalement pas avoir les connaissances ou méthodes suffisantes pour espérer bien louer ou encore bien vendre. On trouve cependant aujourd’hui de nombreux conseils directement sur le web ce qui peut encourager les vendeurs et bailleurs à s’essayer à la tâche. En forte augmentation, les transactions entre particuliers sont passées de huit cent mille en 2014 à un million trois cent mille en 2019. Mais la pandémie mondiale de la COVID 19 semble avoir contribuer à freiner cette tendance puisque ces chiffres aujourd’hui, sont redescendus autour d’un million. Pour autant, les opérations immobilières entre particuliers semblent encore pouvoir séduire, la qualité du service semble pour autant très variable.

En conclusion, le marché des opérations immobilières, en pleine mutation, continue à présenter de grandes concurrences ou les différents modèles économiques souhaitent prendre leur place. Le consommateur ne peut qu’en bénéficier, il semble porter plus d’attention à la qualité du service rendu, et aux avantages que cela présente, ainsi qu’au format du modèle économique auquel il se réfère. Il reste assez influencé par les modes de communication de ses derniers, par les avantages financiers qu’ils peuvent proposer par rapport à la concurrence, et par son instinct, à savoir, la bonne entente qu’il pourra instaurer avec son interlocuteur, sa capacité de compréhension et sa réactivité.

Alors quid du futur? Quelles sont les tendances du marché qui se profilent ?

Le domaine de l’immobilier ainsi que celui du marketing sont étroitement liés et en constante évolution. La conjonction de ces deux éléments va contraindre les professionnels, quels que soient leur statut, à devoir innover. A quoi vont ressembler les futurs modèles économiques de l’immobilier ?

D’ici quelques années, nous pouvons imaginer que des changements radicaux auront lieu.

L’ensemble des modèles économiques auront chacun leurs propres salles de visite virtuelle pour que les potentiels clients puissent venir se renseigner sur l’un des achats les plus importants de leur vie.

Ces espaces au sein de leurs locaux dédiés aux visites virtuelles seront sans aucun doute, un levier majeur de cette interactivité à venir.

Dans cette continuité, ces acteurs pourront disposer d’une salle de démonstration en réalité augmentée, en vidéo ou en projection 3D, afin de découvrir les biens immobiliers à vendre ou à louer par l’agence, permettant une nouvelle fois de franchir un nouveau cap dans l’interactivité totale des agences.

Il faudra tenir compte du fait que, d’ici l’horizon 2030, un appartement qui n’est pas visualisable en trois dimensions, à l’aide d’un hologramme ou en réalité augmentée ne se vendra pas, ou avec du mal. Ces outils seront indispensables pour présenter un bien sous tous ses angles aux futurs acquéreurs, pour être certain de valider un mandat exclusif avec les futurs vendeurs grâce à la maîtrise de la Modélisation 3D. Il se peut que l’ensemble du parc immobilier pourrait être modélisé en 3D d’ici 2050.

La digitalisation ainsi que le marketing Online vont primer dans les prochaines années. En effet, les modèles économiques qui ne suivront pas ces évolutions vont difficilement survivre dans ce secteur fortement concurrentiel. Selon Hervé PARENT, dans un article publié le 12 février 2020, les particuliers passeront automatiquement par un agent immobilier pour procéder à la vente de leur bien, car les frais de publicité seront trop élevés et pas assez performant par rapport à ceux des différents acteurs du secteur de l’immobilier, pouvant faire augmenter la part des mandats exclusifs à plus de 90%. Les publicités ciblées diffusées directement sur internet ou sur les réseaux sociaux seront un levier essentiel pour s’imposer sur sa zone de chalandise. Cette nouvelle forme de publicité est la solution pour toucher les clients potentiels au bon endroit et au bon moment, avec du contenu qui les intéresse vraiment.

A l’avenir, les maisons connectées vont représenter un nouveau marché clé du secteur de l’immobilier grâce aux prestations proposées par la domotique à distance :

  • Consulter à distance l’état de sa consommation électrique ;
  • Activer/désactiver ou réguler le chauffage ;
  • Ouvrir/fermer les volets ;
  • Surveiller sa maison/son appartement en temps réel.

De ce fait, l’intégralité des informations pourront être accessibles directement via le profil du bien en question. Ce système permettra en cas de vente d’une maison ou d’un appartement connecté, de recenser rapidement toutes les données utiles du bien, telles que les données de consommation énergétique, les équipements disponibles et contrôlables à distance, les pièces qui sont les plus chauffées selon les différentes saisons, etc., afin de faire une présentation complète aux futurs acquéreurs.

Cette connectivité peut nous laisser imaginer que ces profils connectés des différents biens pourront être archivés dans un fichier unique, intégrant la totalité des biens à vendre à l’international. Cette solution offrirait l’opportunité de travailler en inter-cabinet avec presque tous les modèles économiques du secteur de l’immobilier dans le monde, permettant d’élargir le secteur d’intervention et d’avoir la main sur le marché global de l’immobilier, toucher plus facilement de nouveaux clients et investisseurs s’intéressant à l’immobilier à l’étranger, et à terme, de créer une entente afin de resserrer les liens entre tous les acteurs du secteur immobilier.

L’avis des professionnels

Interview, avis de professionnels de l’immobilier (Khaled, Zohra))

Le débat est nourri quand on rassemble les professionnels concernés pour échanger les points de vue des uns et des autres. C’est ce à quoi nous avons pu assister lors des dernières Assises de l’Immobilier, entre Julien Savelli, Président délégué de la FNAIM, Laurent Vimont, Président du réseau d’agences immobilières Century 21, et Vincent Pavanello, cofondateur de la Maison des mandataires. On leur posait alors la question de savoir si la démultiplication des modèles économiques dans l’intermédiation immobilière permettrait de répondre aux nouveaux usages et attentes des clients.

Pour Julien Savelli, « si les consommateurs utilisent ces nouveaux services, c’est qu’il existe bel et bien un besoin. Si on prend le cas des réseaux d’agents commerciaux qui s’organisent depuis une dizaine d’années, ils ont pris des parts de marché aux agences traditionnelles et visiblement les clients y retrouvent leurs intérêts. Quant aux réseaux de mandataires, ils ont également réussi à se créer une place et prennent des parts de marché aux agences traditionnelles qui n’ont pas su répondre à toutes les demandes. »

Quant à Laurent Vimont, fervent défenseur du modèle traditionnel, il rappelle que « les agences n’ont perdu aucune part de marché. Le nombre de transactions ayant explosé entre 2015 et 2020, pour passer de 700 000 à plus d’un million de transactions immobilières, c’est la hausse du nombre de transactions qui a permis à ces nouveaux modèles économiques d’émerger. »

S’agissant de Vincent Pavanello, le co-fondateur de la maison des mandataires, il s’est beaucoup intéressé à ce nouveau modèle économique et vient préciser « que ce n’est pas un modèle différent et qu’il existe seulement deux éléments fondamentaux qui le différencient :

  • On peut être conseiller immobilier sans agence et sans lieu physique
  • Le métier a vocation à être fait par des indépendants et non des salariés. »

Toujours selon cet acteur, « même si les agences physiques accueillent en partie des indépendants, les mandataires ont vocation à tous être indépendants. Ces mandataires répondent d’après lui à un besoin des consommateurs, et d’autant plus dans les secteurs délaissés par les agences traditionnelles, en milieu rural notamment mais pas seulement ». Il insiste également sur le fait que « les mandataires répondent aussi et surtout à un besoin des « producteurs », et ils trouvent une résonnance positive auprès de la jeune génération et des étudiants. »

En réponse, Julien Savelli confirme ce point par des chiffres, « les mandataires qui détenaient seulement 2,5% des parts de marché il y a 10 ans et qui héritait alors du surnom de « pêcheurs à la ligne », remportent plus de 14% aujourd’hui (source : Laboratoire Économique du Logement en France, Fnaim). ». En effet, précise-t-il, « en 2020, le réseau d’agences ORPI par exemple a réalisé plus de 45 000 ventes et IAD plus de 55 000. »

En cours d’une conférence de presse, du 12 janvier 2022, Jean Marc TORROLLION, Président de la FNAIM a présenté les chiffres suivants :

Il confirme la position dominante des agences traditionnelles sur le secteur de l’immobilier avec « 62% de parts de marché sur l’activité de transaction », dans un contexte de hausse des volumes de transactions, avec un nouveau record en 2021, estimé à 1 200 000 000 ventes.

Depuis sa création, la Maison des mandataires présidée représentée par Vincent Pavanello, édite un baromètre des réseaux de mandataires. Quelques chiffres permettent d’illustrer la progression des parts de marchés remportées par ces réseaux de mandataire depuis quelques années :

Parmi les 45 000 mandataires enregistrés en France en 2021, certains sont issus d’agences traditionnelles comme a pu le notifier le président de la Maison des mandataires. Ces personnes en quête d’indépendance professionnelle sont attirées par les réseaux de mandataires, par les outils digitaux et novateurs proposés par les réseaux de mandataires. 

Avis des auteurs

  • Romane

« L’apparition des nouveaux modèles économiques sont à mon goût une source de motivation, plus qu’une menace. Ces nouveautés doivent permettre à tous les futurs professionnels de l’immobilier, tels que nous le sommes en Master 2 MDPI, de se dépasser et de proposer de nouvelles choses au sein des agences immobilières, afin de rester un concurrent redoutable pour tous ces nouveaux modèles. »

  • Valentine

« L’apparition des nouveaux modèles économiques, parfois redoutables, va permettre un renouveau sur le marché, un coup de souffle pour les consommateurs, mais également je pense, un tri dans les agences traditionnelles qui usent parfois de méthodes peu avantageuses pour les clients. Cela les poussent à aller vers autre chose, à s’adapter aux modes de consommations actuels. Par ailleurs, le marché tend à imposer des prix en diminution qui devraient nous permettre d’observer une réelle mutation des agences qui vont je pense, à terme, facturer les services individuellement et abandonner la rémunération sur pourcentage. »

  • Zohra

« Je serai d’avis de dire que la concurrence de ces nouveaux modèles économiques oblige les agences traditionnelles à dépoussiérer leurs habitudes et à augmenter leur niveau de services et surtout leur image. Plutôt que de les voir s’opposer, je pense que les deux modèles ont tout intérêt à travailler de concert, les uns pour partager leur expérience et les autres pour initier à la dimension marketing digital de plus en plus indispensable pour durer. »

  • Jordan 

« Ces évolutions se veulent en adéquation avec le futur de l’immobilier. Pour moi, ces éléments permettent à l’ensemble des entreprises d’innover et de s’adapter aux nouveaux besoins et attentes des clients afin de conserver un esprit compétitif et de se pérenniser au sein d’un marché en constante évolution et fortement concurrentiel. »

  • Khaled

« L’augmentation du nombre de transaction en 2021 a pour effet d’augmenter les parts de marchés. Cela n’est pas sans impact sur les acteurs de l’immobilier puisque l’on voit apparaître de nouveaux modèles économiques afin de répondre correctement à cette hausse. Cependant la réponse doit être en adéquation avec les attentes des clients, que ce soit pour les agents immobiliers ou les mandataires. Ces derniers étant parfois un peu moins bien formés, les yeux seront rivés sur eux pour l’avenir puisqu’ils augmentent considérablement leurs parts de marchés depuis ces dernières années. »

Conclusion

Sur le marché de l’immobilier, qui est en évolution depuis la pandémie de la COVID-19 et les confinements à répétition, il est certain que le modèle traditionnel et persistant des agences immobilières continue de perdurer, mais avec le devoir de s’adapter à différents changements en lien avec l’émergence de nouveaux modèles économiques et par voie de conséquence, à la nécessité de mettre en œuvre de nouvelles méthodes. Les agences à moindre coût, les délais raccourcis ou encore les offres avantageuses sont des éléments qui, aujourd’hui, creusent l’écart entre le modèle traditionnel des agences immobilières et les modèles économiques nouveaux qui s’implantent petit à petit.

C’est l’apparition des nouveaux modèles qui viennent chambouler ce modèle traditionnel, car ils font débat, mais qui plaisent et qui, d’après les professionnels interviewés viennent compléter une demande non satisfaite en répondant à un réel besoin. Ce sont notamment les mandataires indépendants qui gagnent du terrain et qui innovent pour conquérir de nouvelles parts de marché et qui réussissent à convaincre certains, parmi les plus réfractaires professionnels de l’immobilier. Par exemple, les ventes de « particulier à particulier », accusent un net repli, ce qui n’est sans lien avec l’émergence de ces nouveaux modèles économiques. Cependant, les agences immobilières, en s’adaptant, ont réussi à maintenir le cap et ne pas perdre de part de marché. Cela montre bien qu’il est obligatoire de suivre le mouvement et de continuer à s’adapter pour rester compétitif.

Enfin, l’utilisation du marketing digital devient un élément essentiel la concurrence, en permettant une meilleure projection pour les clients, d’être en avance par rapport aux autres, imaginer l’immobilier de demain notamment grâce à la création d’une pièce spécialisée prévue à la visite virtuelle par exemple, à la réalité augmentée pour se projeter à la modélisation totale en 3D du marché. Autant d’idées innovantes qui pourraient permettre aux professionnels de l’immobilier de se démarquer et de continuer à perdurer sur un marché toujours plus tendu.

Les questions qui restent en suspens sont les suivantes :

  • « Vers qui les consommateurs vont se tourner quand le marché va se tendre ? »
  • « Quel modèle économique sera le plus à même de répondre à leurs besoins et de leur apporter l’expertise et l’expérience nécessaires ? »

Bibliographie

  • Baromètre-des-réseaux-de-mandataires-2021-revmartin.pdf
https://www.maisondesmandataires.com/wp-content/uploads/2022/03/Barome%CC%80tre-des-re%CC%81seaux-de-mandataires-2021-revmartin.pdf.
https://docs.fnaim.fr/FNAIM/docs/Conf-de-Presse/Conference-de-presse-FNAIM-janvier2022.pdf.

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