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Doit-on vraiment s’attendre à une baisse des taux des crédits immobiliers ?

Le moment va-t-il venir pour les emprunteurs de retourner voir leur banque ? Ces derniers jours, plusieurs acteurs du secteur immobilier s’accordent en effet pour dire que nous pouvons espérer une nouvelle éclaircie avec la baisse des taux des crédits immobiliers.

Pour la première fois depuis 2 ans, les taux se stabilisent

Interrogée par Le Figaro, Sandrine Allonier, porte-parole du courtier Vousfinancer, s’est en effet récemment exprimé au sujet d’une stabilisation actuelle de ces chiffres. « En novembre 2023, les taux sont restés stables, a-t-elle confirmé au quotidien. « Certaines banques n’ont pas même pas envoyé de nouvelles grilles tarifaires, laissant ainsi leur barème inchangé. D’autres ont même baissé leurs taux de 0,10 à 0,20 point. Une situation qui contraste avec la hausse ininterrompue des taux ces derniers mois. «Il n’y a pas si longtemps encore, les banques pouvaient envoyer jusqu’à deux grilles tarifaires par mois pour coller à l’augmentation rapide des taux de marché» a-t-elle précisé.

Un constat qui peut laisser espérer une accalmie très attendue du côté des taux de crédit immobilier.

Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux, partage la même analyse. « Le taux moyen obtenu sur les offres de prêts des 30 derniers jours chez Meilleurtaux est de 4,15%. Très loin des 5% !”. Selon Madame Bernier, après une hausse continue de ces taux durant ces deux dernières années, « la tendance commence à s’inverser« . Elle détaille dans un communiqué : « L’offre bancaire n’est plus aussi sèche que ces derniers mois. Les banques étaient jusqu’ici centrées sur les meilleurs profils mais commencent à prendre les dossiers de clients lambda. […] Si les établissements bancaires semblent revenir sur le marché, c’est notamment parce qu’il y a peu, la Banque centrale européenne a fait le choix de ne pas relever le niveau de ses taux directeurs. Une décision motivée par le ralentissement de l’inflation, tout juste confirmé par l’Insee. En effet, le 15 novembre, l’institut statistiques a indiqué que l’inflation sur un an en France s’était élevée à 4% en octobre, contre 4,9% en septembre et en août. Ainsi, si les taux directeurs n’augmentent plus, cela signifie que le coût de l’argent des établissements cesse de s’accroître. Ces derniers n’ont donc plus de raison d’augmenter les taux« .

Un optimise d’ailleurs partagé par Pierre Chapon, président-fondateur de Pretto, courtier en crédit immobilier, qui a également assuré : « L’ambiance “On ne prête plus”, c’est fini! ».

Face à des critères d’octroi des crédits trop bloquants, la Banque de France pourrait bouger

Alors, à quoi faut-il s’attendre pour 2024 ?

« Bien que la production de crédit devrait repartir à la hausse, il semble prématuré de parler de reprise » relativise Meilleurtaux. Il reste en effet toujours un point bloquant : les critères d’octroi du crédit fixés par le Haut Conseil de stabilité financière qui limitent à 25 ans la durée d’emprunt et à 35 % le taux d’endettement.

Mais peut-être cela va-t-il changer : le lundi 20 novembre, le Gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a fait passer un message clair aux établissements financiers : « les banques ne doivent pas freiner sur la distribution de crédits immobiliers » a rapporté Boursorama. Autrement dit, la Banque de France pourrait bien vouloir surveiller davantage les refus de crédit des banques.

Justement, voyant les refus de prêts s’entasser ces derniers mois et estimant que les règles strictes du HCSF contribuent à « enraciner le mal logement en France », le syndicat des courtiers en crédit immobilier a appelé à manifester devant le siège de la Banque de France ce mardi 21 novembre (source : Ouest France). Les effets seront à suivre.

Du côté des emprunteurs, un problème de demande

Du côté des emprunteurs, que peuvent-ils ainsi espérer pour les prochains mois ? D’après Meilleurtaux, ceux-ci vont vont devoir se montrer patients pour espérer un prêt à un taux intéressant « qui soit inférieur à 4 %. A moins de disposer d’un dossier « béton », c’est-à-dire de présenter des revenus largement supérieurs à la moyenne nationale, de même qu’un niveau d’apport personnel conséquent ».

Pierre Chapon souligne également un problème de demande : « ces décotes bienvenues pour les emprunteurs qui espèrent concrétiser un projet immobilier, pourraient créer encore plus d’attentisme chez des acheteurs désireux d’obtenir le meilleur taux possible ». Enfin, pour accéder à la propriété, les plus jeunes devront certainement faire des concessions, comme réduire la taille de leur logement ou s’éloigner des centres-villes.

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